A la nuit tombée, c'est à dire à partir de 18h30 sous nos latitudes, elles sortent et se déploient dans le jardin. Les chauves souris.

Je ne suis pas très calée en chauves souris, je sais seulement qu'il en existe 13 espèces en Guadeloupe. Les nôtres sont assez gaillardes, et pas farouches. On peut les observer sans problème, car elles sont bien occupées à se nourrir sur les papayers...

Couper court!

Tout ce qui pousse dans notre jardin n'avait visiblement jamais croisé la route de cisailles... d'où une végétation un peu trop exubérante.

Avant d'envisager notre jardin extraordinaire, il fallait bien mettre un peu d'ordre. Tailler les bougainvilliers, éclaircir les multipliants, dompter les citronniers, et ratiboiser les trucs-inconnus-mais-trop-feuillus.

Même Elia a mis la main à la pâte,

mais pas longtemps, parce que ça lui a donné des idées! tressage à la mode polynésienne,

décos pour la chambre,

et accessoires de mode pour la choupie!

Plus qu'à déblayer tout ce chantier, et ensuite, on plante!

Ah qu'est-ce que j'étais impatiente de recevoir les palmes... Non, parce que pour profiter pleinement des beautés de la Guadeloupe, il faut mettre la tête sous l'eau et voir ce qui s'y passe: les coraux, les poissons, les langoustes... Mais surtout, surtout, les tortues!

On a la chance en Guadeloupe de pouvoir croiser plusieurs espèces de tortues, sur les plages au moment des pontes (Elia et moi avons d'ailleurs le projet de nous porter écovolontaires au moment de la ponte), et dans l'eau toute l'année.

C'est un vrai privilège de pouvoir nager avec ces animaux. Et pour cela, le rendez-vous incontournable, c'est la plage de Malendure, côté Caraïbes.

Outre la vue sur les îlets Pigeon et la beauté de la plage en elle-même, on est assurés de croiser les tortues en train de se nourrir sur les herbiers. Il suffit de se diriger au fond de la plage, au niveau des rochers, et de nager tout droit jusqu'à ce qu'on les croise. Je dis "les" parce qu'on peut en croiser plein; des grosses, des petites, des solitaires, des troupeaux...

Si on est vraiment patients, et délicats, on peut attendre qu'elles remontent à la surface pour respirer, et tout doucement, sans les déranger, les caresser, et les accompagner un peu avant qu'elles ne redescendent brouter.

C'est de la magie pure!

Lorsqu'il y a un beau projet, il faut en parler et le soutenir. C'est le cas pour le projet de réintroduction des lamantins en Guadeloupe, projet qui aura mis quand même 10 ans à aboutir!

Un lamantin, c'est ça:

Une bestiole placide qui vivait en Guadeloupe jusque dans les années 1930. Puis il a disparu, victime du braconnage. Il a pourtant un intérêt dans l'écosystème, régénérant les herbiers marins.

Dès le mois d'avril, 5 lamantins vont arriver tout droit du Brésil, et s'acclimater doucement dans les bassins qui ont été aménagés pour eux.

Puis on espère qu'ils vont se marier et avoir beaucoup d'enfants, qui seront ensuite relâchés dans la nature! Mais il faudra encore attendre quelques années avant de pouvoir espérer les voir évoluer dans leur milieu naturel...

Journée d'informations très instructive, avec une exposition, une visite guidée des lieux, et des ateliers pour les enfants.

On passe devant pour aller à la maison, le portail était ouvert... hop! à l'arboretum!

Le parc s'étend sur environ 2 hectares; il est réputé pour ses spécimens d'arbres rares, et la plus grande collection d'orchidées de la Guadeloupe. A mon grand désespoir, point d'orchidées... un bâtiment était fermé, elles étaient peut-être là...

Le parc en lui-même n'est pas impressionnant, mais reste agréable le temps d'une balade.

Photos en vrac... il suffit de cliquer dessus pour agrandir.