Comme son nom l'indique, la mi-carême marque le milieu de la période du carême, période religieuse d'abstinence. Cette fête trouve ses origines au Moyen Age et est encore fêtée aux Antilles, dans certains villages de France et provinces du Québec.

Ici en Guadeloupe, c'est un jour férié, et il y a des défilés carnavalesques en rouge et noir dans certaines communes (on n'aura décidément rien vu du carnaval 2015!)

Comme c'est un jour férié, les gars n'étaient pas à l'école, mais sinon pas de grand changement: Elia continue de travailler et fait même des évaluations, on teste le parc Saint Jean inauguré à Petit Bourg il y a 2 jours à peine (parc de jeux pour les enfants, et de sport pour les grands),

on récupère un meuble qu'on va relooker pour la chambre des filles,

on improvise une pizza party,

on file à la plage se baigner et observer les pélicans,

et entre deux on récupère une voiture à l'aéroport...

Un jour ordinaire, en somme.

Y a pas à dire, il est quand même sympa, l'Ami Carême!

On continue de découvrir notre commune par le biais de randonnées entre rivière et forêt.

Parce qu'il faut être ambitieux dans la vie, aujourd'hui on avait projeté de découvrir la cascade de la ravine Gras et la cascade de la rivière Tambour. Au programme 5 heures de marche à travers la forêt primaire, puis les pieds dans l'eau.

On commence sur un chemin plat, et naïvement on se félicite de notre choix. Pauvres de nous...

En chemin on côtoie comme souvent les orchidées sauvages (spathoglottis plicata pour les connaisseurs), les fougères arborescentes, les grands arbres et leur panoplie de plantes épiphytes. Et même une ancienne machine de déforestation, restée là.

Mais les difficultés vont vite arriver! car le sentier plonge brutalement à pic, il faut s'aider de cordes pour descendre en rappel. Ce qui n'arrête pas les Affreux, qui improvisent des tyroliennes tandis que de notre côté on descend prudemment, suants et transpirants.

Qui dit descente dit montée, et j'avoue ne pas les avoir comptées! Corde après corde, s'agrippant aux racines, aux arbres et à tout ce qui peut pousser sur notre passage!

On traverse un première fois la ravine Gras,

re-montées, re-descentes... re-rivière, et enfin, la première cascade; c'est un émerveillement! la lumière, la végétation, la fraîcheur.

Puis la deuxième cascade...

On s'arrête sur la rive de la rivière Tambour pour le casse croûte et la baignade.

Et on redescend dans le lit de la rivière pour accéder à la dernière cascade. Là, on renoncera face aux difficultés. Pas très prudent avec les enfants, il aurait fallu descendre à flanc de rocher, on a préféré s'arrêter là. On n'était pas très loin de ça, pourtant:

(photo prise sur un autre blog)

On ne va pas se mentir: le retour fut laborieux, la fatigue aidant. On a pourtant mis moins de temps qu'annoncé... (pour certains ce fut plus facile que pour d'autres!)

Cette randonnée est de loin la plus difficile qu'on ait faite, Guadeloupe et Réunion réunies. On est cependant très fiers d'avoir réussi. Fourbus mais fiers!

Ti Bou, c'est Petit Bourg, en créole... by night, la nuit, et bokit... ben bokit!

Hier on avait la visite d'amis, depuis longtemps en Guadeloupe, mais qui ne connaissent pas spécialement le bourg de notre commune.

C'est une sympathique commune, grande, animée. Avec sa sculpture de lambi (que je n'ai même pas pensé à photographier!), sa jetée, de jour avec la vue sur le port de Pointe à Pitre, et de nuit, avec les Affreux.

On avait projeté une soirée bokits. Les bokits sont des sandwiches locaux, boules de pâte à pain gonflées dans l'huile brûlante, garnies ensuite de ce que l'on veut: jambon fromage, jambon fromage œuf, jambon fromage œuf saucisse, ou poulet, ou morue. Pour s'intégrer, sauce pimentée obligatoire!

Je vous mets une photo prise sur le net, car là encore pas de photo....

Pendant que les hommes commandaient au camion, les enfants jouaient au parc.

C'était le premier bokit de Lisa! pas le dernier, j'ai l'impression, vu son entrain à le dévorer!

A la nuit tombée, c'est à dire à partir de 18h30 sous nos latitudes, elles sortent et se déploient dans le jardin. Les chauves souris.

Je ne suis pas très calée en chauves souris, je sais seulement qu'il en existe 13 espèces en Guadeloupe. Les nôtres sont assez gaillardes, et pas farouches. On peut les observer sans problème, car elles sont bien occupées à se nourrir sur les papayers...

Couper court!

Tout ce qui pousse dans notre jardin n'avait visiblement jamais croisé la route de cisailles... d'où une végétation un peu trop exubérante.

Avant d'envisager notre jardin extraordinaire, il fallait bien mettre un peu d'ordre. Tailler les bougainvilliers, éclaircir les multipliants, dompter les citronniers, et ratiboiser les trucs-inconnus-mais-trop-feuillus.

Même Elia a mis la main à la pâte,

mais pas longtemps, parce que ça lui a donné des idées! tressage à la mode polynésienne,

décos pour la chambre,

et accessoires de mode pour la choupie!

Plus qu'à déblayer tout ce chantier, et ensuite, on plante!